Jean Pierre Guffroy : Directeur Général de l’IRTS Nord Pas-de-Calais
De l’évolution des besoins à l’évolution des compétences
Dans le cadre du colloque d’Espace Sentein sur le thème “2014-2016 : Les enjeux du secteur social et médico-social”, Jean Pierre Guffroy, directeur général de l’IRTS Nord-Pas-De-Calais et membre de la CNSA est intervenu sur les nouveaux types d’accompagnement autour du parcours de la personne.
Les compétences dans le secteur médico-social
Jean Pierre Guffroy souligne tout d’abord les deux types de compétences qui existent : le modèle expérientiel et le modèle normatif. Compétences qu’il rappelle être avant tout un objectif de pertinence. Pourtant, les compétences actuelles doivent être adaptées à la demande et aux besoins.
Les « nouveaux métiers » pourraient-ils être une adaptation des « anciens » ?
Il rappelle notamment que le secteur médico-social est un secteur flexible, qui sait s’adapter. Pourtant, ses modifications amènent parfois un stress néfaste qui se traduit par une augmentation de l’absentéisme de plus de 20% dans la branche du médico-social en 2012. Afin de centrer les compétences aujourd’hui nécessaires, Jean Pierre Guffroy introduit l’idée du mixage des catégories, sans pour autant aller à la fixation des normes nécessaires en terme de compétences. En effet, en plus des compétences, l’humain et son aspect personnel doivent être exploités car les savoirs du secteur sont de nature à enrichir les individus, mais ne sont pas un guide de l’action.
En terme de diplôme (en particulier les diplômes de niveau 3 et niveau 5, fondés sur les domaines de compétence), Jean Pierre Guffroy rappelle que la mise en conformité des diplômes professionnels doit être fait selon l’accord de Bologne. Il rappelle aussi que la validation des compétences doit être le ciment de la formation.
Les compétences de demain
Toujours dans le domaine de la formation, et plus particulièrement des stages, Jean Pierre Guffroy évoque le manque de professionnalisation. Cependant, il met en parallèle la maturité des diplômés, leur nécessité de bâtir leur expérience personnelle, la grande diversité des situations auxquelles ils font faces alors que leur connaissance est principalement théorique, et non pas pratique.
Le cap à franchir pour l’avenir est de pousser à l’acquisition de compétences et d’une « approche réseau », afin d’être partenaire d’une action d’accompagnement global, mais aussi de créer un lien entre formation initiale et formation continue.
Pour conclure, il soutien que les compétences des futurs professionnels est un cap à franchir, car elles sont le miroir des évolutions du secteur, et sont la clé des futures innovations du secteur médico-social.